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avril 2013

Collomix

Les hélices Collomix, l’ADN du malaxage

Leader technologique sur le secteur des malaxeurs, la société Collomix propose à la distribution une gamme qualitative qui bénéficie d’un savoir-faire accumulé depuis près de quarante ans. Avec sa série Xo, récemment enrichie du mélangeur à double axe Xo 55 Duo, la marque allemande a tout pour convaincre les professionnels à la recherche de matériels performants et fiables.

La société Collomix a été fondée il y a trente-neuf ans par MM. Heimgaertner et Essing qui furent les premiers à développer des mélangeurs pour la préparation des couleurs pour l’aspersion airless des peintures. Précurseurs sur ce marché qui s’adresse en priorité à l’industrie, les deux entrepreneurs ont rapidement décliné leur technologie sur le marché de la construction et depuis l’entreprise a mené de front ces deux activités Industrie et Construction qui aujourd’hui représentent respectivement 40% et 60% du chiffre d’affaires de l’entreprise, cette proportion pouvant varier de manière conjoncturelle.

Fabrication intégrée

Dans son pôle construction, la société Collomix a conçu en premier lieu des turbines qui furent d’abord fixées sur des appareils électroportatifs qui n’étaient pas développés spécifiquement pour le malaxage. Dans les années 80, l’entreprise franchit une étape et conçoit alors une machine véritablement dédiée à cette fonction, qu’elle fait alors fabriquer par un partenaire industriel. Cette coopération a subsisté jusqu’en 2010, lorsque Collomix a souhaité maîtriser totalement son savoir-faire et la fabrication. Comme l’indique son directeur général Eric Wilhelm, « Collomix a une image haut de gamme et nous devons maîtriser notre core business – cœur de métier ». L’industriel allemand a donc intégré la construction de la machine Xo, dernière évolution de sa gamme portative, dans son process de production et depuis livre des machines 100% assemblées à Gaimersheim. Incidemment, cette qualité de fabricant a permis à la firme allemande d’adhérer à l’EPTA – European Power Tool Association – dont les portes lui étaient auparavant fermées.

Des turbines pour toutes les viscosités

L’atout principal de Collomix tient dans l’expérience acquise depuis près de 40 ans dans la technologie du malaxage, expertise nourrie par ses deux divisions Construction et Industrie. Il n’est pas si simple de pouvoir mélanger différents matériaux et l’opération de malaxage demande une véritable technicité » souligne M. Wilhelm.

Concernant les turbines, les formes doivent ainsi être étudiées en fonction des volumes et des matières à malaxer. Pour les produits pâteux, les hélices doivent entraîner la matière du bas vers le haut, sens qui est inversé quand il s’agit de produits à faible viscosité comme les peintures tandis qu’il faut un effet mélangeur parallèle pour les matériaux tels que les enduits. Au-delà de cette règle de base, la géométrie est très importante pour optimiser le malaxage et doit s’adapter aux nouveaux produits élaborés par les fabricants de peintures, de mortiers-colles, ragréage, résine, etc. Si deux turbines fonctionnent de concert comme dans le mélangeur Duo sorti en 2012, il faut aussi qu’elles soient adaptées à cette fonction particulière. La nature de l’acier utilisé est également très importante car les opérations de malaxage concernent souvent des produits abrasifs, qui peuvent contenir des éléments durs, et la durée de vie de la turbine est directement corrélée à sa résistance à l’abrasion et aux chocs.

L’ergonomie des moteurs

Pour les moteurs, indépendamment de la puissance qui doit bien sûr être adaptée aux travaux demandés, l’important se situe dans l’ergonomie et les fonctionnalités du matériel afin que l’utilisateur puisse se servir de sa machine dans les meilleures conditions possibles. Celui qui travaille plusieurs heures par jour avec un malaxeur, cela peut arriver dans certains corps de métier, doit être protégé.

Collomix a ainsi investi beaucoup d’argent dans l’ergonomie de ses produits. Cela se retrouve notamment, dans la Xo sortie en 2011, au niveau de la prise en main ; les poignées sont dessinées pour assurer une excellente préhension et rehaussées pour obtenir, avec le corps allongé du moteur, « une position de travail de 5 à 13 cm plus haute que celle de l’ancienne ligne CX afin que l’utilisateur ne travaille pas courbé » comme le souligne Olivier Jambrich, chef des ventes France. Elles intègrent une gâchette assurant la régulation en continu de la vitesse de fonctionnement et un interrupteur de sécurité qui évite tout démarrage involontaire.

Cette recherche de l’ergonomie se retrouve dans le système à changement rapide de la turbine Hexafix dont la conception doit beaucoup au fait que Collomix conçoit à la fois la turbine et la machine – chaque malaxeur est toutefois compatible avec tous les accessoires M14 du marché en changeant le système de fixation. Autres détails d’importance, un étier de protection vient protéger le moteur de l’encrassement et de la casse en cas de chute de la machine, un évidement a été pratiqué dans la partie métallique de la poignée pour accueillir la tige d’une turbine et la protection acoustique est améliorée – l’émission de bruit a été réduite par deux entre la série Xo et la génération précédente CX.

La performance même des machines fait évidemment l’objet d’améliorations
régulières, et toujours pour reprendre la série Xo qui constitue désormais l’offre Collomix, nous pouvons citer à ce sujet un axe d’entraînement à huit dents qui améliore le rapport puissance absorbée / puissance restituée, une ou deux vitesses selon les modèles, une lubrification permanente du moteur, une ventilation optimisée, des balais de charbon donnés pour une durée de vie de 150 heures, un câble d’alimentation de couleur et sans mémoire de forme pour ne pas être endommagé en cas de forte pliure.

Une gamme forte et cohérente

Tous ces éléments montrent la volonté affirmée par Collomix de proposer au marché des malaxeurs qui soient extrêmement fiables et performants, et ces efforts portent leurs fruits car la marque est largement reconnue sur son métier et souvent source d’inspiration pour la concurrence. « Collomix est à l’origine du design du mélangeur et tous nos concurrents s’en sont inspirés » rapporte M. Wilhelm.

Collomix possède donc le savoir-faire sur la turbine et le moteur, avec un développement et une fabrication en interne qui lui permettent d’assurer un haut niveau de qualité à ses produits. L’entreprise annonce d’ailleurs à ce sujet un taux de retour sur panne de 0,5% sur la série Xo, quelle que soit la nature de la panne. Dans ce cas là, le matériel est réparé par Servitech en France ou à Gaimersheim, où elles sont entièrement révisées et repartent dans les 24 heures.

La gamme Collomix comporte une dizaine de formes de turbines pour répondre aux caractéristiques des différents matériaux à malaxer : matériau fluide pour mélange fluide (peinture, laque…), matériaux poudreux ou visqueux pour mélanges semi-fluides (nivellement, mortier-colle…), matériaux poudreux pour mélanges souples ou compacts (béton, chape, résine…).

Par ailleurs, elle couvre les besoins des professionnels avec une gamme de quatre machines portatives ; la Xo 1 (1 010 watts et une vitesse) pour les mélanges de 40 litres maximum, la Xo 4 (1 300 watts et deux vitesses) pour les mélanges de 65 litres et la Xo 6 (1 600 watts et deux vitesses) pour les mélanges de 90 litres auxquels il faut rajouter la Xo 55 Duo à double turbine (1 450 watts et une vitesse) également destinée aux volumes maximum de 90 litres.

Collomix possède également à son offre des mélangeurs automatiques comprenant le chariot, le seau et la turbine avec l’AOX-S et le POX-S (40 litres utiles mais des mélanges différents) et le TMS 2000 pour les produits à viscosité élevée (80 litres), ainsi que le mélangeur de force XM pour les gros débits (65 et 90 litres).

En complément du malaxage

Outre les mélangeurs, la société Collomix a commencé à étendre son offre à des matériels qui se trouvent dans le prolongement du malaxage, plus spécifiquement dans la préparation de surface. C’est ainsi que la marque commercialise depuis 2012 une meuleuse à béton spécialement développée selon son cahier des charges, bien positionnée au niveau technique et qui rentre dans le 20/80 de ce type de matériels. Cette machine a rencontré un grand succès en Allemagne et le développement de cette ligne de produits est en cours pour constituer une vraie gamme en 2014. Celle-ci pourrait être complétée par une rainureuse. Parallèlement, Collomix travaille en coopération avec un fabricant de produits chimiques pour le bâtiment afin de développer un épandeur qui permette d’appliquer, d’une façon aisée, juste la fine couche de mortier nécessaire au collage de briques rectifiées. C’est un projet en cours qui trouvera son aboutissement d’ici la fin de l’année.

40% d’export, dont la France

Sur le plan commercial, la société Collomix réalise un chiffre d’affaires de 23,5 millions d’euros dont la moitié provient de l’export. Sur la partie Construction, qui compte pour 14 millions d’euros, la part de l’export est moindre, d’environ 40%, et concerne une cinquantaine de pays gérés selon plusieurs modes. Ainsi, à titre d’exemples, l’Autriche et le Luxembourg sont suivis d’Allemagne, tous les autres pays sont servis par des distributeurs grossistes, y compris les USA où la structure a été modifiée il y a deux ans. La seule exception est la France qui est le seul pays à bénéficier d’une organisation Collomix déportée avec un chef des ventes sur place, Olivier Jambrich – un deuxième chef des ventes est affecté à la division Industrie. Pour l’année en cours, la société Collomix s’attend à une légère progression de son chiffre d’affaires, résultat qui sera largement lié à ses performances à l’exportation.
En France, sa division Construction est donc animée par Olivier Jambrich qui a en charge les centrales et quelques régions et anime une équipe d’agents commerciaux répartie sur quatre autres secteurs (PACA, Paris et Idf, Bretagne, Est). La gamme est distribuée à 95% par les négoces matériaux, les spécialistes peinture et décoration, sur lesquels seront mis l’accent en 2013, et les fournitures industrielles.

FB


Collomix à Gaimersheim

La société Collomix dispose à Gaimersheim, à 80 km au nord de Munich, d’un site de production d’une surface de 7 500 m2, surface impossible à étendre du fait de l’omniprésence des sous-traitants du constructeur automobile Audi dont le siège et la plus grosse usine sont implantés dans la commune voisine d’Ingolstadt. Cette contrainte oblige Collomix à optimiser aux mieux son espace et de vieux bâtiment vont être prochainement détruits pour laisser la place à un nouvel ensemble destiné à l’administration, la formation et le showroom, projet qui intègrera également un parking souterrain. Cet immeuble plus les équipements machines prévus pour la production représentent un investissement global de deux millions d’euros sur les deux années à venir. A noter également dans cette idée d’optimisation que l’entreprise a fait appel l’année dernière à un consultant pour réorganiser ses processus administratifs et ses bureaux. Des règles de communication ont été mises en place, avec une hiérarchie courte, et l’espace de stockage administratif a été divisé par deux.

Dans l’usine même, la société emploie soixante-cinq personnes travaillant sur une seule équipe. Sur le site sont fabriquées un million de turbines par an et jusqu’à 300 machines par jour.


Responsabilité sociétale

Implantée au cœur de Audi-land, la société – familiale – Collomix a mis en œuvre une politique managériale qui laisse une large part aux prestations, à l’initiative individuelle (création d’outils spécifiques pour réduire la pénibilité du travail...) et à l’entraide dans et à l’extérieur de l’entreprise afin d’éviter le départ de ses collaborateurs, le constructeur automobile aux quatre anneaux dont le siège est distant de quelques kilomètres ayant par exemple embauché plus de 2 000 personnes l’année dernière. Cette culture d’entreprise mise en place il y a de nombreuses années porte ses fruits car le turnover est faible chez Collomix, ce qui assure une continuité des savoir-faire en interne et une fidélité des clients à l’externe. Au-delà, l’entreprise est consciente de sa responsabilité sociale et tient à conserver son implantation locale, en conservant et en créant des emplois sur la zone de Gaimersheim.

 

 

 

 

 

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