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mars 2016

Kiloutou

Une confiance motivée

Quatrième  loueur européen, le groupe Kiloutou a en ce début d’année nourri l’activité du secteur de la location par quelques événements d’importance. Toujours porté par une volonté d’expansion nationale et européenne, le groupe poursuit en effet ses investissements, à la fois dans son réseau et au niveau institutionnel pour nourrir son développement.

Avec un chiffre d’affaires de 462 millions d’euros réalisé en 2015 à travers 455 agences, le groupe Kiloutou est un major de la location sur notre territoire et sur le continent. En France, il suit une politique de croissance continue qui s’est concrétisée en ce début d’année par le reprise du loueur aquitain Aquiloc, structure de 23 agences qui porte à 439 le nombre de sites Kiloutou sur notre territoire et devrait le faire basculer définitivement au-dessus de ses 13% de parts de marché actuelles. Ce réseau régional de premier rang dans le Sud-Ouest, loué pour son excellence par Xavier du Boÿs, le P-dg de Kiloutou, conservera sa marque au moins deux ans, voire plus si nécessaire, et son autonomie avec à sa tête son dirigeant historique qui reste en place. D’autres acquisitions sont en projet avec notamment des diversifications possible dans les spécialités (constructions modulaires, sanitaires mobiles…).

L’international dans le vert

A l’international, développement récent, les premiers pas de l’enseigne hors de France ont été effectués en Pologne en 2013, une initiative réussie puisque Kiloutou exploite désormais 34 agences dans ce pays où il occupe la quatrième place sur le secteur de la location de matériels  très près des numéros deux et trois. Il a pris pied sur ce marché par la reprise successive de trois réseaux qui sont progressivement unifiés sous l’enseigne Kiloutou – EWPA Majster début 2016 et Tytanium Rental en fin d’année pour les deux derniers – et l’ouverture d’agences complémentaires, effort financier qui s’est doublé d’investissements conséquents dans la force commerciale, les systèmes d’information, la logistique et le parc machines. Le loueur français qui affiche une bonne rentabilité devrait rapidement gravir une nouvelle marche sur ce marché par de la croissance externe et/ou organique.

Le deuxième pays avec une présence Kiloutou est l’Espagne ou le groupe a repris la société Rentecnika en avril 2015, société qui exploite sept agences sur Barcelone et Madrid et est spécialisée dans la location d’outillages – les engins sont prévus, mais pour plus tard. Kiloutou investit en Espagne pour être présent lorsque le redémarrage du pays sera totalement effectif et a ici une démarche d’acquisition volontariste.

En ce début d'année 2016, Kiloutou vient de prendre pied en Allemagne par la reprise du loueur du matériels d'élévation Starlift.

La France dans les acquisitions

Au total, le groupe Kiloutou a vu son chiffre d’affaires global croître de 1% sur 2015 et prévoit pour l’année 2016 une croissance similaire qui l'amènera au-delà des 500 millions d'euros en tenant compte des opérations de croissance externe. Pour la France, la projection est comprise entre 0 et 1%, hors acquisition Aquiloc. « La crise de la construction et du BTP qui pèse sur le secteur de la location perdure et fragilise certains loueurs qui, sur un métier qui induit des coûts fixes élevés, sont conduits à dégrader leurs conditions tarifaires par différents moyens (remises, prestations non comptabilisées comme les journées intempéries ou le transport) pour compenser les faibles rotations de leurs matériels. Ceci pèse sur toute la filière de la location qui doit faire face à la pression de leurs clients. » précise Xavier du Boÿs.

Dans ce contexte, Kiloutou reste serein avec une confiance totale dans son projet de développement à long terme, son président rappelant que le groupe construit pour le futur, un futur où les besoins en location seront très importants dans tous les domaines.

Un centre unique d’expertise pour la revente

Cette construction pour l’avenir passe par différents points qui tiennent à la fois des investissements en machines, des services, de l’organisation interne du groupe, de la communication…

Concernant les matériels, Kiloutou a prévu pour 2016 de renouveler entre 3 000 et 4 000 machines (sur 25 000), en fonction du déroulement commercial de l’année, pour continuer à rationaliser son parc mécaniquement agrandi et diversifié par les acquisitions de loueurs réalisées ces dernières années. Ce ne sera pas du remplacement un pour un mais un ajustement de l’offre selon les besoins.

Les engins réformés, qui arrivent en fin de vie selon les critères de location Kiloutou, sont pour leur grande majorité destinés à être revendus. Pour optimiser cette opération, le groupe a ouvert dans le nord de la France, sur l’ancien site Metaleurop de Noyelles Godault, un centre de 32 000 mètres carrés (dont près de 5 500 m2 couverts) dédié au diagnostic et à la remise à niveau d’engins. Cette unité a traité quelque 3 000 matériels sur l’année 2015 (pelles, chargeuses, chariots télescopiques, nacelles et engins de compactage) et a la capacité de monter à 4 000 engins si nécessaire. Pour l’instant, Kiloutou vise en premier lieu à industrialiser ses process pour garantir la qualité des machines proposées, gagner la confiance des clients et maximiser les prix de vente. Elle ne vise à ce jour que la clientèle des brokers et vendeurs de lots par des systèmes d’appels d’offre – l’éventail de la clientèle pourra être ouvert dans un second temps. Cette organisation améliore le coût total de possession des matériels et, ce n’est pas négligeable, décharge les agences du problème de la revente.

Trois pôles de direction et un nouveau logo

Au niveau corporate, Kiloutou a avancé sur plusieurs points avec tout d’abord la mise en place à l’automne dernier d’une nouvelle organisation répondant aux orientations actuelles du groupe. De fait, l’organigramme comprend désormais trois divisions avec un pôle France dirigé par Olivier Colleau, un pôle international placé sous la responsabilité de Patrick Rybicki et enfin un pôle support groupe piloté par Alain Loeb. Cette gouvernance devrait permettre de déployer les besoins adaptés à chaque pays en fonction de leur situation propre et de la stratégie engagée, enjeux qui diffèrent selon les marchés.

Ensuite, une nouvelle identité visuelle a été créée pour le groupe avec un logo plus puissant, plus carré, qui met l’humain au centre des préoccupations, l’homme étant représenté sous la forme d’une silhouette symbolique par le « i » de Kiloutou. Cette modernisation, l’ancien visuel datait de la création de la société en 1980, est dès à présent déployé sur toutes les agences du réseau, les véhicules, les vêtements des personnels, les documentations et bien sûr le site internet. Ce dernier vient d’ailleurs d’enregistrer une autre modification d’importance avec la mise en ligne d’une version responsive – qui s’adapte à tous les supports de lecture – offrant des parcours spécifiques pour les professionnels et le grand public. Il est toujours possible de consulter les stocks, de réserver en ligne et une grande facilité est donnée à l’établissement et à la reprise des devis. Ajoutons que ce site a reçu la visite de 9 millions de visiteurs uniques au cours de l’année.

De multiples initiatives

Parmi les autres éléments d’actualité, nous pouvons enfin indiquer : que le groupe a organisé le 13 janvier dernier à Lille son deuxième Kiloutou Expérience, événement associant le séminaire annuel de l’enseigne et un salon des fournisseurs où étaient présents plus de 150 constructeurs ; qu’il va étendre son référentiel privé Kiloutou Impact identifiant dans son réseau les meilleures pratiques aux dix des quatorze régions encore non auditées en 2015 pour viser l’excellence opérationnelle ; que le référentiel Mase a été validé sur l’agence de Coudekerque, après Fos l’année précédente, une exigence pour ces deux sites en contact étroit avec l’industrie ; que l’école qualifiante mise en place dans le Lycée Technique d’Armentières accueille sa deuxième promotion  de techniciens de maintenance en engins de TP et manutention ; que le loueur va effectuer son deuxième bilan carbone – le premier date de 2012 – qui concernera l’entreprise en propre dans ses process et calculera l’impact environnemental des machines proposées à la location. Kiloutou avance.

FB


 
Les premiers pas de Kiloutou en Allemagne

Le groupe Kiloutou a signé un accord en vue d’acquérir la société Starlift, spécialiste de la location de matériels d’élévation dans le nord de l’Allemagne. Cette transaction permet au loueur français de poursuivre son développement à l’international en faisant son entrée sur le marché allemand.

Starlift est un acteur régional qui compte un réseau de trois agences implantées à Hambourg, Berlin et Rostock et un effectif de plus de cinquante personnes. Spécialiste reconnu pour son expertise et la largeur de sa gamme, la société dispose d’une flotte de 750 machines aux capacités d’élévation allant jusqu’à 47 m de hauteur (nacelles et plate-formes élévatrices, chariots télescopiques, nacelles sur porteur…) adaptées aux besoins d’une large clientèle composée de professionnels de l’industrie et du bâtiment.

Cette acquisition va permettre à Kiloutou de poursuivre son développement à l’international en prenant pied sur le troisième plus grand marché européen, qui affiche un fort potentiel par sa taille et son dynamisme. Le positionnement de spécialiste de Starlift et son excellente réputation en font une base particulièrement adaptée pour attaquer ce marché très fragmenté où le modèle de loueur généraliste n’est pas la norme, l’objectif du groupe français étant de poursuivre son développement en Allemagne en élargissant sa présence sur d’autres métiers et sur d’autres Länder.

Concernant Starlift, Kiloutou va s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire des équipes de l’entreprise qui conserveront une large autonomie. Les dirigeants actuels,
M. Hans-Dieter Kark et son fils M. Oliver Kark, conserveront un rôle important dans la société : le premier en tant qu’administrateur de la holding de Kiloutou en Allemagne et le second comme dirigeant opérationnel de la société.
 
La finalisation de la transaction, qui est encore soumise à l’obtention des autorisations usuelles imposées par la législation de la concurrence, est prévue pour mi-avril 2016.
 

 

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