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octobre 2014

DLR

L’activité location décroche

Après avoir affiché une certaine résistance les quatre trimestres précédents, l’activité des loueurs de matériels de chantier a décroché de 5% sur un an au deuxième trimestre 2014. En effet, l’activité des loueurs s’est maintenue en début d’année grâce aux travaux publics, la plupart soutenus par les commandes pré-électorales des administrations locales. D’après les données de la FFB, au premier trimestre de l’année, les travaux réalisés avaient en effet augmenté de 3,3% sur un an (données brutes). A l’inverse, ils se sont contractés de 2,6% au deuxième trimestre, entrainant un recul de la demande de matériels qui a fort logiquement impacté la majeure partie du secteur de la location. De ce fait, 80% des loueurs qui ont participé au baromètre DLR ont renseigné un chiffre d’affaires en baisse sur un an.

La fin des chantiers de TP n’est pas la seule explication à ce ralentissement. En effet, pour les loueurs, cette évolution résulte également d’une réduction générale de la rotation des matériels mais aussi d’une pression intense sur les prix. Les loueurs ayant observé un ralentissement de la rotation des machines (59%) sont ainsi 2,5 fois plus nombreux que ceux ayant observé une accélération (23%). Le solde est en conséquence largement négatif de 36 points alors qu’il était nul au trimestre précédent. Cet indicateur s’est d’ailleurs sensiblement dégradé depuis deux trimestres puisqu’il était positif de 42 points dans le baromètre du quatrième trimestre 2013.

Concernant la pression sur les prix, le baromètre précédent avait aussi indiqué un certain relâchement et le solde d’opinion sur les prix était devenu légèrement positif (+5 points) après avoir été négatif durant huit trimestres consécutifs. Ce relâchement aura toutefois été de courte durée. Pour ce deuxième trimestre, près de 45% des dirigeants ont ainsi déclaré un retour de la pression tarifaire qui a pesé sur le chiffre d’affaires. Dans ce contexte de très forte concurrence, seuls 5% des loueurs sont parvenus à augmenter leurs prix.

Au final, la contraction du chiffre d’affaires a conduit les dirigeants du secteur à redéfinir leurs anticipations. Le solde d’opinion sur l’activité future s’est donc sensiblement dégradé puisqu’il a perdu 35 points entre avril et juillet pour s’établir à -24 points, soit un niveau comparable à celui de 2009. En conséquence, alors qu’un tiers des entreprises comptaient recruter lors de la précédente enquête (32%), elles ne sont désormais plus que 8% à vouloir embaucher.

La distribution peine aussi

Tout comme le marché de la location, le secteur de la distribution a connu un repli de l’ordre de 4% sur un an, résultat qu’il convient toutefois d’analyser avec prudence car si certaines société ont été fortement impactées, d’autres ont connu une forte progression de leur chiffre d’affaires (elles sont tout de même 60% à avoir déclaré un recul d’activité). Sans entrer dans le détail, notons que les ventes de matériels neufs, qui pèsent en moyenne 55% du chiffre d’affaires des distributeurs, ont reculé de 5% (soit 3% de la baisse globale) et que les ventes d’occasions (1% de la baisse globale) ont chuté de 11% mais ce segment ne représente qu’une faible part dans le CA des concessionnaires. A noter que les biens et services d’entretien et de réparation sont en légère croissance (2%). Représentant un quart du chiffre d’affaires total, ce segment a permis de compenser à hauteur d’un point la baisse de recettes liée aux ventes.

L’un des principal enseignement de ce baromètre concerne la forte progression de la location longue durée (25% sur un an au deuxième trimestre 2014). Bien que ne représentant en moyenne que 6% du CA des distributeurs et donc souvent considérée comme secondaire, la location génère, pour les concessionnaires, des recettes en nettes progressions depuis plusieurs trimestres au point que l’offre locative longue durée constitue aujourd’hui un réel axe de développement. 

ND

 

 

 

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