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Le DLR table sur une conjoncture stable

Le DLR a présenté un bilan de l’activité location sur l’année 2010 qui se veut encourageant, avec une stabilité du chiffre d’affaires cumulé sur l’année, une reprise au dernier trimestre, une nouvelle ébauche des recrutements et le redressement du taux d’investissement. Pour sa part, l’année 2011 ne s’annonce pas baissière, mais demeure encore fragile.

Le 27 janvier dernier, Bertrand Carret, président du groupe Location au sein du DLR (Distributeurs, Loueurs et Réparateurs de matériels de BTP et de Manutention) et Hervé Cohade, membre de la commission Location, ont rendu public le bilan de l’activité location pour l’année 2010.

Le chiffre d’affaires du secteur est ainsi resté stable par rapport à 2009 à 3,17 milliards d’euros, un résultat positif qui fait suite au retrait de 13% enregistré l’année dernière. Dans le détail, après un léger recul au premier trimestre, le chiffre d’affaires du secteur s’est amélioré durant le second semestre même si la Fédération reste prudente face à cette embellie. En effet, la reprise d’activité en volume a été annulée par une baisse des prix continue tout au long de l’exercice, même si les tensions sur les prix se sont peu à peu atténuées. De plus, l’activité des loueurs s’est inscrite dans un contexte de reprise molle et de nombreuses incertitudes subsistent, notamment dans le secteur du BTP – la France fait partie des pays dont la croissance a été limitée avec une évolution du PIB de +1,5% sur 2010, contre une moyenne de 4% dans le monde.

Un secteur qui se renouvelle

En 2010, une trentaine de créations nettes d’entreprises a été enregistrée, évolution qui tranche avec une année 2009 marquée par de nombreuses fermetures d’agences, essentiellement du fait de la récession économique. Toutefois, ces ouvertures sont inégalement réparties sur le territoire, l’essentiel des créations ayant eu lieu en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et dans le sud de la France (Midi-Pyrénées, PACA), c’est-à-dire dans les régions où l’économie locale est la plus dynamique. Au final, à la fin d’année, le secteur a recensé 975 entreprises d’au moins un salarié.

Bien qu’encore timides, ces créations ont néanmoins permis de relancer l’emploi, (+0,7%), surtout lors du second semestre. Cette tendance n’est pas pour autant significative car l’emploi avait peu baissé en 2009 (-3,5%), les loueurs ayant avant tout cherché à conserver leur capital humain.

Retour des investissements

Concernant les investissements, leur part dans le chiffre d’affaires réalisé sur l’année avoisine 11%. Bien que ce ratio soit près de deux fois supérieur à celui de 2009, il demeure historiquement faible. En effet, les montants alloués à l’achat de matériel (335 millions d’euros soit une progression de 80%) n’ont pas suffit à couvrir les dépréciations et les ventes de machines. De ce fait, la valeur d’origine du parc des loueurs a continué de baisser (-5%) pour s’établir à 5,2 milliards d’euros. Rapportée au nombre d’établissements, cette valeur est passée sous la barre des deux millions par agence, plus précisément 1,9 million d’euros contre 2,3 millions en 2007 et 2008, au plus haut de l’activité.

Le DLR rend hommage aux femmes et aux jeunes

Le 46ème Congrès du DLR organisé les 17 et 18 mars derniers à Reims était placé sous le thème « Les Femmes et les enfants d’abord ». Durant ces deux jours, qui ont rassemblé 600 invités loueurs, distributeurs et réparateurs, la fédération a salué le rajeunissement et la féminisation des effectifs, source de compétitivité. Plusieurs sujets ont ainsi été débattus par plusieurs spécialistes tels « Femmes dans l’entreprise : discrimination éthique ou efficacité managériale ? », « Le défi des générations au travail », « L’évolution du management pour intégrer ces nouvelles populations », « La communication du futur », « Comment va le monde ? »… La conférence de clôture a été animée par Michel Rocard qui a tenté d’expliquer à l’auditoire « Comment se préparer au monde qui vient ».