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avril 2015

Les coupe-boulons

Vers la réduction des efforts

Mature, le marché du coupe-boulon, orienté à 80% sur le BTP, souffre évidemment des difficultés de l’activité du bâtiment. Si cet univers concurrentiel est constitué d’un grand nombre de produits d’entrée de gamme, il prend néanmoins de plus en compte les problématiques de pénibilité du secteur, avec des outils allant dans le sens de la réduction des efforts.

Le coupe-boulon est l’un des outils de prédilection sur le chantier, dès qu’il s’agit de couper des sections rondes et épaisses. Associé parfois, dans certaines régions, à la pince-monseigneur, bien que cette dernière soit avant tout un levier servant à soulever, à déplacer, à forcer ou à démolir, le coupe-boulon est, lui, constitué de deux bras, forgés ou tubulaires, reliés à une tête équipée de mâchoires. D’ailleurs, malgré son nom, il est rarement utilisé pour couper des boulons. Son usage premier concerne la découpe de ronds à béton et de tiges filetées, utilisés notamment lors du ferraillage des voiles en béton armé ou du treillis pour les dalles en béton. De même, le mot coupe ne correspond pas vraiment au mode opératoire de cet outil. Le coupe-boulon officie non pas en coupant la matière mais en l’écrasant et en la refoulant vers l’extérieur. Concrètement, le tranchant pénètre la couche dure du matériau, l’angle de la lame provoque un effet de coin et une rupture se crée, le rond d’acier ne supportant pas la traction.

80% des ventes sur le BTP

80% des ventes de coupe-boulons seraient orientées sur le BTP, le reste étant dévolu à la maintenance industrielle et au particulier, pour des utilisations plus ponctuelles. Compte tenu du nombre diffus d’acteurs malgré la présence d’un leader national, le fabricant stéphanois Sam Outillage, figure de référence de cet univers avec son Samtitan dont le premier modèle a été lancé en 1921, les contours de ce marché sont difficiles à délimiter. Les estimations s’échelonnent ainsi de 100 000 à 300 000 pièces, sachant que des outils, à l’allure du coupe-boulon mais dont l’application est plus proche des pinces coupantes, sont parfois comptabilisés dans le périmètre de cet univers. C’est le cas notamment des coupe-boulons compacts, dont les dimensions sont inférieures à 400 mm (300 mm et en-dessous). Moins encombrants qu’un coupe-boulon traditionnel, ces derniers sont utilisés en dépannage, se substituant par exemple à une scie à métaux. En revanche, ils ne peuvent venir à bout d’une section supérieure à 8 mm de diamètre pour un acier standard.

Quoi qu’il en soit, tous les intervenants s’accordent à reconnaître un univers mature, très concurrentiel, évidemment pénalisé par la conjoncture actuelle du bâtiment. Par ailleurs, ce marché subit la concurrence des équipements énergisés, même si les responsables de chantier sont réservés quant à l’usage des disqueuses et autres meuleuses sur les échafaudages. Surtout, il est confronté à l’évolution des process. Depuis quelques années, les treillis soudés arrivent prédécoupés sur le chantier, ce qui naturellement réduit le recours à un coupe-boulon, notamment ceux de grandes dimensions (plus de 1 000 mm).
Néanmoins, l’évolution récente des normes de construction en zones à risque sismique impose le recours à des fers à béton de...

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