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janvier 2022

Berger – Lons-le-Saunier (39)

La transmission, une affaire de famille

Tournant dans l’histoire de Berger, cette fourniture industrielle de Lons-le-Saunier, spécialisée notamment dans la transmission mécanique : en mars 2021, les deux fils de l’ancien dirigeant ont repris l’affaire familiale. Si Mathieu et Antoine Cretin entendent bien poursuivre l’aventure en s’appuyant sur les valeurs fortes de l’entreprise que sont la technicité, le stock, la relation client, ils travaillent également à insuffler une nouvelle énergie qui s’appuie aussi sur de nouveaux moyens comme les outils digitaux.

Aun peu plus de 90 ans, la société Berger de Lons-le-Saunier (39) prend un coup de jeune avec l’arrivée à sa tête, en mars dernier, de deux jeunes dirigeants, Mathieu et Antoine Cretin. Les deux chefs d’entreprise ne sont toutefois pas des inconnus sur le marché local de la fourniture industrielle puisqu’ils représentent la quatrième génération à la tête de la structure familiale. 

En 1929, leur arrière-arrière grand-père, Jean Darrigol, crée en effet une quincaillerie spécialisée dans la fourniture de transmissions mécaniques à destination des moulins, scieries et tourneries de la région, située dans le centre-ville de Lons-le-Saunier. En 1947, après le décès de son père Marcel, résistant jurassien mort en déportation qui avait épousé la fille de Jean Darrigol, Jacques Berger succède, avec son frère, à son grand-père à la tête de l’entreprise qui prend alors le nom de Berger Frères. La société déménage en 1992 dans un bâtiment de 1 650 m², dont 400 m² de surface de vente, situé avenue Camille Prost, une artère très fréquentée du centre-ville de la cité jurassienne, puisqu’elle enregistre 10 000 passages de véhicules quotidiens. En 1995, c’est au tour de la fille de Jacques Berger, Véronique, de reprendre le flambeau avec son mari Jacques-Olivier Cretin, qui en devient dirigeant. Clin d’oeil de la saga familiale, ce sont donc de nouveau deux frères qui, aujourd’hui, président aux destinées de l’entreprise familiale. 

Si Mathieu et Antoine Cretin se rappellent bien avoir joué dans les rayons de la quincaillerie, la reprise de la société ne s’est pas forcément immédiatement imposée dans leur esprit, notamment pour Antoine, le cadet. C’est pourtant le premier à avoir rejoint Berger, en 2014, pour en découvrir tous les postes après des études orientées sur le droit et la gestion des entreprises. Formé au génie mécanique, avant de suivre des études de marketing-communication et commerce, Mathieu entre dans l’entreprise un an plus tard. Il a, lui, déjà en tête l’idée d’une possible reprise, à la fois guidé par un goût pour l’entrepreneuriat et aussi une envie de perpétuer l’histoire familiale. Visiblement, il a su convaincre son frère de s’engager dans l’aventure, chacun avec des pôles de responsabilité bien établis : le commercial pour Mathieu et l’administratif pour Antoine. Et s’ils se souviennent de la fierté de leur grand-père Jacques Berger de les voir travailler au sein de l’entreprise, la satisfaction et la confiance se lisent également dans les yeux de leur père Jacques-Olivier Cretin, qui reconnaît qu’il a lâché plus vite qu’il ne le pensait les rênes de la société. 

Des habitudes à bousculer 

L’arrivée de ses fils dans l’entreprise, avant leur prise effective de responsabilités, avait déjà conduit l’ancien dirigeant à se laisser insuffler quelques idées nouvelles et à engager différents investissements. En 2017, la surface de vente est agrandie de 300 m², permettant la création d’un espace de 700 m² et de mieux valoriser l’exposition des produits. L’activité comptoir prend alors de l’ampleur, pour accueillir du grand public et les clients professionnels qui ne sont pas en compte. « En deux ans, les ventes au comptoir ont doublé, représentant aujourd’hui 8 à 9% de notre chiffre d’affaires » se félicitent Mathieu et Antoine Cretin. Avec évidemment, derrière, des clients moins regardant sur les prix, qui paient immédiatement et des marges donc plus importantes. 

De même, les deux frères impulsent une nouvelle dynamique en termes de communication et d’événements, avec la mise en œuvre de journées techniques et portes ouvertes, jusqu’alors guère prisées par leur père. En 2019, pour les 90 ans de l’entreprise, trois jours d’animation sont organisés à l’attention des pros. Depuis, des journées portes ouvertes sur des thématiques diverses se sont succédé, comme la Percée du vin jaune ou tout récemment, le Dakar, Berger étant sponsor d’un pilote participant jurassien Benjamin Melot, sans oublier la matinée technique organisée en...

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Tags : BergerGeadis