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mai 2013

Editorial

De l’influence des intempéries sur la prospérité d’une économie

La rédaction de l’éditorial de ce mois-ci va être bien difficile car je dois bien constater que la pluie ininterrompue qui tombe d’un ciel uniformément plombé commence à entamer mon optimisme. La grisaille de la météo déteint malgré elle sur mon humeur.

Tentant de trouver ailleurs que dans la météo quelques éléments propres à me redonner du baume au cœur, je me tourne donc avec espoir vers l’INSEE pour trouver des signes annonciateurs du redécollage de l’économie. Las, la grisaille du ciel se marie très bien avec le clair-obscur des affaires et nous venons de réitérer la performance du précédent trimestre avec un - 0,2% de croissance du PIB. Pourtant, ce n’est pas faute de travailler. Un petit coup d’œil du côté du pouvoir d’achat des ménages pour m’apercevoir que celui-ci a baissé de 0,9% l’année dernière. Décidément ! Peut-être le commerce extérieur va-t-il apporter quelques lueurs d’espoir. En effet, notre déficit s’est réduit de 73 à 67 milliards d’euros entre 2011 et 2012, c’est une amélioration relative qui me décide de tenter le coup sur les charges sociales et le financement des retraites. Je commence à me renseigner et finalement je renonce, en voyant les trombes d’eau qui s’abattent de l’autre côté de ma baie vitrée. J’ai bien peur que les nouvelles ne soient pas des plus rassurantes.

Vous comprenez donc que j’ai hâte de voir à nouveau resplendir le soleil. On me dit qu’il existe des pays où l’herbe est plus verte, le soleil plus chaud et qu’il fait bon de vivre sous ces autres cieux, qui attirent d’ailleurs de plus en plus de Français. J’hésite pourtant à les rejoindre. Il est vrai qu’ils ont des arguments à faire valoir avec notamment des taux d’ennuagement bien inférieurs aux nôtres qui laissent à leurs citoyens la possibilité de profiter de la générosité du soleil.

J’hésite, car notre pays nous comble aussi de bienfaits. Ainsi, je ne sais pas où je trouverais ailleurs dans le monde un mois de mai où l’activité ralentie nous permet de ‘’farnienter’’ jusqu’au 13 du mois. Enfin, farnienter… à condition d’avoir du soleil !
 

Frédéric Bassigny