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mai 2017

Torbel Industrie

Intégration de nouveaux savoir-faire français   

A travers la reprise récente des entreprises du groupe Monin, le spécialiste des solutions techniques et des accessoires pour les fermetures de bâtiment Torbel Industrie élargit son expertise et acquiert de nouveaux métiers. D’ores et déjà en mesure d’améliorer les réponses apportées à sa clientèle en termes de produits et de services, le groupe niçois s’attaque maintenant aux chantiers consécutifs à cette reprise visant à parfaire sa stratégie industrielle et la lisibilité de son offre sur un marché où il entend bien poursuivre sa croissance.

Issue de la petite entreprise artisanale de Charles Tordo et créée il y a près de cinquante ans par le fils de celui-ci, Louis Tordo, avec un associé, la SARL spécialisée dans les ferrures de bâtiment qui allait devenir un groupe leader sur son marché a réalisé au cours des trente dernières années de nombreuses opérations de croissance externe en France et à l’étranger. Celles-ci ont conduit à l’intégration au sein de Torbel Industrie de nombre des plus beaux fleurons de la quincaillerie française dont Jardinier Massard ou Clémenson, pour ne citer que ces deux entités. En 2012, c’était au tour de J.Bros, spécialisée dans la finition de paumelles et de crémones, et du spécialiste des poignées de portes Bouvet, rebaptisé Bouvet 1884, d’entrer dans le giron du groupe spécialiste de la quincaillerie de bâtiment. Après ces deux rachats, Torbel Industrie, dirigée depuis le siège social de Tourrette-Levens (une commune de l’arrière-pays niçois berceau de l’entreprise) par Laurent Tordo, le représentant de la nouvelle génération aux commandes de l’entreprise familiale, a connu une période de consolidation et mis sur pied une nouvelle organisation industrielle et logistique pour améliorer sa performance. 

En janvier dernier, le groupe réalisait une nouvelle opération de croissance externe d’envergure à travers la reprise des entreprises du groupe Monin, auxquelles cet article est en grande partie dédié. Aujourd’hui, ce fabricant français, « et fier de l’être », précise Laurent Tordo, dénombre plus de vingt sites, dont treize usines implantées en France. Il emploie 650 personnes et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 80 Mε, dont plus de 10% réalisés hors des frontières de l’Hexagone.  

Trois spécialistes pour un C.A. de 20 Mε 

Pour Torbel Industrie, cette acquisition se traduit par l’intégration de trois nouvelles entités, Monin, Mermier et Jouin, les deux dernières faisant elles-mêmes partie de Monin depuis cinq ans. Pour ouvrir une parenthèse sur l’histoire de la réunification industrielle sur le marché qui nous préoccupe dans cet article, on précisera que Mermier, repreneur de Jouin en 2001, est lui-même issu du rapprochement dans les années 1970 de deux fabricants français implantés en Normandie dont l’un spécialisé dans la quincaillerie de bâtiment (Mermier) et l’autre, dans l’outillage de jardin (Lemarchand). 

Spécialiste de la quincaillerie d’agencement et de l’équipement de la porte (charnières, paumelles, crémaillères et taquets, accessoires de portails et volets… ), Monin est une entreprise de 90 personnes dirigée par Tiphaine Silly, DG de l’ensemble Monin-Mermier-Jouin, qui fabrique ses produits dans ses deux implantations de Nogent-le-Rotrou (28) et de Fougères (35), un site qui abrite également sa plate-forme logistique. Elle commercialise ses gammes auprès de quatre typologies de clients : les quincailliers et grossistes, les industriels, spécialistes de la porte mais également d’autres univers (comme le calorifugeage ou la fabrication de meubles d’extérieur) et les conditionneurs, la clientèle à l’export générant quant à elle plus de 15% d’un chiffre d’affaires dépassant 9 Mε. 

Mermier, dont les sites de production (les deux usines Mermier et les ateliers de Jouin) sont tous trois implantés à Tinchebray (Orne) ou dans les environs immédiats, affiche des chiffres-clés similaires à ceux de Monin pour ce qui est de son effectif, de son chiffre d’affaires et de la proportion de ce dernier réalisée hors des frontières. Outre sa spécialisation en outils de jardin, l’image de Mermier repose, en matière de quincaillerie, sur une offre particulièrement étoffée en équipements pour les ouvertures extérieures. Spécialiste des tranchants et outils de découpe, la troisième composante de l’ensemble racheté, Outil Jouin, implantée dans un hameau proche de Tinchebray, emploie une équipe de moins de dix personnes spécialisée dans la fabrication de tranchants et outils de découpe commercialisés auprès d’industriels intégrateurs tels les fabricants de tondeuses et la distribution spécialisée en motoculture.

Une expertise et une offre élargies 

La reprise de l’ensemble Monin-Mermier-Jouin qui, pour Torbel Industrie, a ouvert l’année 2017 sur une opération d’envergure, se traduit pour le groupe par des apports appréciables pour consolider ses positions sur le marché. Figure parmi les apports majeurs l’intégration d’un métier nouveau pour le groupe Torbel, la plasturgie, l’injection du plastique étant pratiquée par Monin depuis le courant des années 1990. Le savoir-faire complet qui est celui de Mermier en matière de transformation...

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