Gys
Une avancée constante, pas à pas
Le fabricant mayennais, spécialisé dans les équipements d’entretien des batteries, de soudage, coupage et de réparation des carrosseries, poursuit ses investissements dans son entrepôt logistique et son site de production. L’objectif est de dimensionner les capacités de l’entreprise pour qu’elle puisse répondre, à terme, à un quadruplement du nombre de ses commandes et un doublement de son chiffre d’affaires.
« On est dans l’obligation d’avancer » résume Bruno Bouygues, CEO de Gys, le fabricant spécialisé dans les équipements d’entretien des batteries, de soudage, coupage et de réparation des carrosseries. Pas question pour l’ETI familiale française, qui fêtera l’an prochain ses soixante ans, d’interrompre sa marche en avant, rythmée par des investissements constants, destinés à lui donner les moyens de s’adapter toujours plus rapidement aux nouvelles réalités de ses marchés, mais aussi de répondre à ses objectifs de croissance. Et l’entreprise mayennaise ne manque pas d’ambition. Elle vise les 300 millions d’euros, d’ici 8 à 10 ans, soit un peu plus du double de son chiffre d’affaires actuel établi à 130 millions d’euros. « Demain, au-delà de la production et du bureau d’études, la différence se fera sur l’efficacité opérationnelle et, notamment, sur la capacité de stocker les matières premières, les composants, les produits finis. »
20 000 m2 de surface logistique
Juste avant le Covid, le fabricant avait investi dans un nouvel entrepôt de 10 000 m2, Gys 2, situé à Changé, à deux pas de son siège de Saint-Berthevin, à côté de Laval (53), qui abrite aussi, notamment, ses ateliers de production et sa R&D. En 2023, la surface de cet entrepôt a doublé, atteignant désormais 20 000 m2, suite à une deuxième tranche d’investissements. L’ensemble s’élève à 10,5 millions d’euros, dont 100 000 euros pour la centrale solaire installée sur la toiture, qui permet déjà d’amortir une partie de l’investissement. Ces panneaux photovoltaïques viennent également nourrir la démarche RSE de l’entreprise, qui a effectué l’an dernier son bilan carbone pour bien comprendre ses leviers de progression. En janvier, Gys a d’ailleurs obtenu, pour l’ensemble de ses sites en France, la certification ISO 14001 (management environnemental).
A plus long terme, avec ses 20 000 m2 d’entreposage, le fabricant se dote de la configuration nécessaire pour soutenir ses ambitions de croissance et préparer son futur. « Cet entrepôt est l’un des joyaux du groupe. C’est le plus grand d’Europe dans notre secteur » se félicite Bruno Bouygues. « Nous avons sur-investi en logistique, pendant la Covid, ce qui nous permet aujourd’hui de faire partir une commande en 24 h et donc, si besoin, de stocker pour nos clients distributeurs. Cet outil va aussi nous permettre de travailler sur l’européanisation de Gys. »
Européanisation
D’ici cinq ans, le fabricant ambitionne effectivement de servir dix mille distributeurs dans toute l’Europe, sachant que l’export représente, actuellement, 50% de son chiffre d’affaires. A cet horizon, 2 000 à 3 000 commandes devront ainsi être expédiées chaque jour, contre 500 à 600 aujourd’hui. « Le nombre de commandes va quadrupler, certaines étant des micro-commandes. Donc, il faut mécaniser pour réduire les coûts. Ce nouvel entrepôt va nous permettre de faire des essais de robotisation. Nous prenons les moyens de mieux servir les clients et d’investir dans des technologies modernes. »
Les filiales espagnole et italienne sont déjà livrées directement depuis cet entrepôt central de Changé, l’Allemagne et la Grande-Bretagne disposant, elles, de leurs propres surfaces de stockage. Une cinquième filiale devrait ouvrir prochainement, dans les pays de l’Est. A travers son service export, qui comprend une quarantaine de personnes et maitrise une quinzaine de langues, l’entreprise commercialise son offre dans plus de 135 pays. D’ailleurs, elle s’est...