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février 2017

Expoprotection 2016

Des solutions nouvelles à tous les niveaux de la technologie 

Après avoir dédié la première partie de notre compte-rendu Expoprotection 2016 aux chaussures de sécurité, casques et systèmes antichute individuels, nous poursuivons et achevons notre tour d’horizon de cette manifestation biennale avec la présentation de solutions nouvelles dans les autres familles de produits contribuant à préserver la santé de l’individu au travail – vêtements, lunettes, protections auditives et respiratoires –  ainsi que dans certains univers complémentaires qui jouent aussi leur rôle dans la sécurité (éclairage, accès en hauteur, signalisation…). Sur ces segments du marché comme sur l’ensemble de ceux qui concernent la santé et la sécurité de l’individu au travail, les fabricants continuent à surfer sur la vague de l’amélioration continue de l’ergonomie des produits génératrice d’un plus grand confort et d’une productivité accrue. En matière d’outillage, la réduction des TMS et l’un des objectifs principalement visés. Mais l’innovation majeure qui mérite d’être soulignée concerne l’apparition sur le marché de l’EPI de produits connectés. Nous mettrons ainsi en exergue de cette présentation la parka connectée de Kiplay. Côté vêtements, nous avons également particulièrement remarqué la collection de vêtements femmes Bierbaum-Proenen, le large choix de vestes Snickers Workwear. Il faut également signaler le renouvellement important de l’offre en gants avec, par exemple, le gant Tegera 661 chez Ejendals, le gant phynomic x-foam HV d’uvex, le Check & Go Vertigo de Honeywell, le Maxidry Zero d’ATG (Difac) ainsi que la fibre Black Diamond by DSM Dyneema d’ores et déjà utilisée par le fabricant espagnol Juba. Nos coups de cœur du salon vont aussi au système Vizo d’Icebo pour la protection des cervicales, aux vestiaires séchants, chauffants et désinsfectants de Sekobox, au système modular MX d’Abus et au décoffreur longue portée nanovib® de Leborgne. 

 

Bien-être et sécurité au travail 

Quels liens entre bien-être au travail et EPI ? A l’occasion du salon Expoprotection, 3M a révélé les résultats d’une enquête menée en juillet 2016 dans le secteur de l’industrie (fonctions HSE, direction et production), au sujet de la sécurité au travail, avec un focus concernant le rôle joué par les EPI. 

Si 82,4% des personnes interrogées pensent que le bien-être au travail impacte directement la productivité de l’entreprise, les avis restent disparates et certains sont moins sensibilisés à cet aspect (80,9% pour les salariés de la production et 66,7% pour les directions...). Surtout, la sécurité n’apparaît pas comme le premier facteur de ce bien-être. Seulement 37,9% salariés et dirigeants avancent que le sentiment d’évoluer dans un environnement sécurisé contribue en premier lieu au bien-être au travail, ce critère arrivant loin derrière l’ambiance au sein de l’entreprise (pour 77%), l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (66%) et l’intérêt pour la mission (61%). Néanmoins, 78,4% des sondés pensent, de façon générale, que les EPI des salariés améliorent leur bien-être au travail. Et ceux qui ne partagent pas cet avis (19,6%) jugent que les équipements sont contraignants et peu confortables. « Chez 3M, nous sommes convaincus que les EPI contribuent autant au bien-être au travail qu’à la maison. Prenons l’exemple d’un salarié qui ne porte pas de protections auditives alors qu’il évolue dans un environnement bruyant. Il rentrera chez lui tendu, irrité et pourra même s’endormir devant sa télé. Dans ce cas, on peut dire que le port d’EPI favorise l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle » souligne Marion Carrasco, chef de marché Protection Respiratoire de 3M France. 

Par ailleurs, si 88,2% des répondants (84,9% des responsables HSE) affirment que leur entreprise est mature sur les thématiques liées à la protection individuelle, seulement 60,8% des structures ont déjà initié des formations sur la sécurité et la sensibilisé aux risques. Et 10% n’ont encore pas mis en place de formation alors que la loi l’exige !

Pourtant, 79,7% des répondants considèrent la réglementation en matière de sécurité au travail comme une opportunité plus que comme une contrainte, surtout chez les responsables HSE (84,9%) et les salariés de la production (80,9%), un peu moins il est vrai pour les directions (61,1%). Un résultat à rapprocher des réponses données par les directeurs lorsqu’ils ont été interrogés sur les bénéfices qu’ils attendent des EPI utilisés par leurs équipes, au-delà de la sécurité. Ils évoquent d’abord une augmentation de la performance de l’entreprise, puis les notions d’efficacité et de productivité, devant l’amélioration de la santé de leurs salariés et un bénéfice pour leur image. De leur côté, les salariés pensent d’abord au confort, à leur santé, puis à l’ergonomie, la notion d’efficacité arrivant en dernière position. « Le seul moyen de tirer parti de la mise en place d’une politique de sécurité est de la considérer comme une opportunité d’optimiser les méthodes de travail de l’entreprise. Par exemple, choisir des protections auditives à modulation sonore permet aux équipes de travailler d’une manière fluide tout au long de la journée, sans avoir à retirer son casque pour communiquer. A l’issue de la journée, beaucoup de temps et de confort ont été gagnés par les opérateurs, tandis que la productivité de l’entreprise a été améliorée. »