Secimpac

2022, année de stabilisation ? 

Grand rendez-vous de la filière outillage, la quatrième biennale Secimpac a rassemblé le 19 septembre dernier près de 150 personnes des marchés bâtiment/construction, jardin/forêt et bricolage. Au-delà de sa convivialité, cet évènement a été l’occasion d’aborder les enjeux des différents secteurs suivis par le Secimpac, notamment les nouvelles réglementations environnementales, le tout dans un contexte de marché en voie de stabilisation après deux ans de fortes croissances.

Après la période de crise sanitaire propice aux marchés de la rénovation et du jardin, qui s’est répercutée en 2021 en une hausse de 25,4% vs 2020 (+29% vs 2019) pour le marché de l’outillage motorisé (957,1 MΕ au global des univers professionnel et grand public), l’année 2022 se présente selon le Secimpac comme une année de stabilisation, ce qui n’empêche pas une certaine complexité : « 2022 devrait être un exercice de début d’autorégulation Post-Covid avec un lissage progressif des effets collatéraux liés aux ruptures de stocks et des hausses des coûts observés sur 2021. Ce dernier point reste une zone de vigilance très forte pour les acteurs du marché, du fait notamment de l’évolution de la parité euro/dollar. Par ailleurs, le blocage de l’activité de la ville et du port de Shanghai depuis plusieurs semaines pourra entraîner de nouvelles perturbations de disponibilité de stock sur la fin de l’année 2022. » 

Le début d’année 2022 a notamment subi la répercussion des tensions sur les chaines d’approvisionnement, qui avaient incité les distributeurs à gonfler leurs stocks l’année précédente pour éviter les ruptures. Conséquence, lors du premier semestre, sur le marché global, les ventes des fabricants aux distributeurs (sell-in) accusent une baisse de 10% par rapport à un premier semestre 2021 en forte hausse de 35%. « Mais l’activité est largement supérieure à 2019. Elle reste soutenue, surtout pour la partie professionnelle. Donc nous devrions faire une bonne année 2022, même si l’impact de la parité euro/dollar pose problème » souligne Pierrick Auboiron, président du Secimpac (Stanley-Black&Decker). Une étude du Secimpac menée auprès des distributeurs indique que si 73,5% d’entre eux estiment que leur activité a été largement impactée en 2021 (26,5% un peu) par les difficultés d’approvisionnement, les avis reflètent plus d’incertitudes pour 2022, même si seulement 8,8% estiment qu’ils ne seront pas touchés. « Sur le marché professionnel,...