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octobre 2010

Bottes de sécurité

Les ventes traînent du pied

Stable, le marché de la botte de sécurité pour le bâtiment et l’industrie n’enregistre pas le même dynamisme que celui des chaussures. Souvent considéré comme temporaire et saisonnier, leur recours n’implique pas la même attention que la chaussure au niveau du choix, ce qui favorise les produits d’importation d’entrée de gamme. Néanmoins, les industriels tentent d’inciter les distributeurs à valoriser ce produit afin qu’il soit considéré par les professionnels comme un véritable outil de travail.

Dans le bâtiment et l’industrie, un produit chaussant de sécurité sur dix est une botte. Cette estimation est toutefois à prendre avec précaution, le marché de la botte de sécurité ne s’appuyant sur aucune donnée statistique officielle. Néanmoins, plusieurs acteurs de ce marché jugent raisonnable de tabler sur un marché annuel d’environ un million de paires.

Un produit jugé accessoire

Ce rapport de un à dix dans le chausant reflète finalement assez bien la situation dans laquelle se trouve la botte de sécurité. Considérée souvent comme un produit accessoire et saisonnier, cette dernière peine quelque peu à trouver pleinement sa place dans les linéaires de la fourniture industrielle, des loueurs de matériel ou des négoces en matériaux, alors que les spécialistes de l’équipement de protection individuelle semblent plus prompts à considérer ce chaussant comme un outil de travail et donc à lui accorder une attention à part entière.

Il est vrai qu’une botte est deux fois plus volumineuse qu’une chaussure, qu’elle est plus coûteuse (du moins pour les modèles moyen et haut de gamme) et qu’il faut néanmoins composer avec la nécessité de présenter un grand nombre de pointures, s’étendant parfois du 35 au 50, des modèles fourrés ou pas selon que l’on se trouve en période hivernale ou printanière. De surcroît, la botte est souvent portée de manière temporaire, en fonction des conditions climatiques même si son usage est préconisé dès que le professionnel rencontre de l’eau, en creusant une tranchée par exemple. Ses ventes démarrent donc essentiellement avec les premières pluies ou les premiers froids, soutenues souvent par des actions promotionnelles de la part des industriels. Le but est d’encourager les achats de pré-saison mais les contraintes de stockage, associées au contexte économique actuel, dissuadent souvent les distributeurs généralistes de valoriser cet article et de le tenir à disposition. Ainsi, de nombreux achats s’effectuent sur commande, sachant toutefois que lorsque l’utilisateur a besoin d’une botte en raison d’un environnement climatique menaçant, il ne peut guère se permettre d’attendre plusieurs jours pour obtenir sa paire.

Même si ce marché a profité dans un premier temps de la mise en place des réglementations concernant le port de chaussant de sécurité, faut-il s’étonner dans ces conditions que ses ventes au fil du temps soient stables alors que le marché global de la chaussure de sécurité progresse ? De plus, les ventes restent dominées, notamment en ce qui concerne le bâtiment, par les bottes d’entrée de gamme, en plastique PVC. « L’artisan s’intéresse plus à sa chaussure qu’il porte tous les jours qu’à une botte qu’il ne porte que de façon temporaire. Il faut donc lui expliquer qu’il existe différentes possibilités de confort » confirme Yves Mulat, de Netco Safety, fabricant français de bottes en PVC suite au rachat du site Auda il y a trois ans.

Méconnue la botte de sécurité ? En tous cas, il s’agit sans doute d’un chaussant pas suffisamment reconnu à sa juste valeur et dont le choix peut se révéler très complexe.

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