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avril 2016

Les scies-cloches

Le bi-métal, principal son de cloche

Valeur sûre d’un distributeur de fournitures industrielles, la scie-cloche bi-métal se décline en de multiples références lui permettant de répondre aux besoins de nombreux corps de métier. Stable, ce marché évolue en faveur du HSS Cobalt qui apporte plus de performance dans les aciers durs mais aussi s’habille de concrétions diamantées dès qu’il s’agit de s’adresser au second œuvre bâtiment, notamment pour la découpe de matériaux en vogue comme le grès cérame.

D’emblée, la question se pose : scie-cloche ou scie-trépan ? Il faut bien reconnaître que dans l’esprit des utilisateurs comme des professionnels – fournisseurs et distributeurs –, les deux appellations font souvent figure de synonymes et désignent le même outil.
Certains experts de cet univers estiment toutefois que le terme de scie-trépan relève de l’abus de langage, d’autant qu’il risque de porter confusion avec un autre équipement, le trépan, un outil de forage utilisé notamment dans l’industrie pétrolière et les travaux publics. Le trépan peut également viser des applications dans l’industrie de la transformation des métaux et répond alors à des problématiques très spécifiques, rarement renouvelables. Il n’a donc rien à voir avec la scie-cloche bi-métal, l’un des outils de base du second œuvre ou de la maintenance industrielle, destinée à percer le métal, le bois, le plastique, la plaque de plâtre, lors d’applications souvent bien définies. D’ailleurs, la scie-cloche, marché mature, est considérée comme un consommable, à forte rotation de surcroît pour les quincailleries et fournitures industrielles, ne serait-ce que parce qu’elle touche tous les corps de métier. Personne toutefois ne se risque à évaluer précisément les contours de ce marché, jugé stable, bien que certains secteurs d’activités comme la construction navale génèrent une certaine dynamique. Et la disparition de ce périmètre de deux acteurs importants, tels que Ultra Demurger et IUR, a permis une certaine redistribution des parts de marché.

Une lame de scie à ruban enroulée

Trépan et scie-cloche ne relèvent de toute façon pas de la même conception. Le trépan est conçu en une seule pièce dans un acier spécial très dur tandis que la scie-cloche est fabriquée dans une lame de scie à ruban enroulée et soudée sur une base conçue dans un acier plus épais que les bords, évitant une déformation de la scie et offrant une meilleure tenue du filetage pour l’arbre de montage. Elle exige effectivement le recours à un adaptateur ou arbre, qui lui permettra d’être utilisée sur une machine électroportative, quelle que soit sa marque sauf lorsque cette dernière impose un système dit propriétaire obligeant les professionnels à n’utiliser que les accessoires du même label.

La qualité de l’arbre est, il est vrai, importante puisque la facilité d’utilisation de l’outil en dépend. C’est en effet cet accessoire qui garantit que l’énergie transmise par la perceuse va aller jusqu’à la denture de la cloche, afin d’éviter toute perte mécanique. Par ailleurs, l’équipement autour de la scie-cloche se complète d’un foret guide ou foret pilote. Facilitant le centrage de la scie-cloche, il permet que la coupe soit plus rapide et précise. Les spécialistes rappellent également l’importance de recourir à un lubrifiant, notamment en ce qui concerne le travail du métal, de façon à accroître la qualité du sciage et la durée de vie de l’outil.

Issue de la technologie de la lame de scie à ruban, la scie-cloche s’appuie ainsi sur des fabricants de cet univers, à commencer par le leader du marché, Lenox, mais aussi Morse, Starrett ou Bahco. Parfois, aussi, le fournisseur achète une lame de scie à l’extérieur qu’il se charge de couper et de rouler pour fabriquer une scie-cloche à sa mesure, avec notamment une denture qui peut lui être spécifique. La scie-cloche fait ainsi partie du savoir-faire de fabricants issus de l’outil coupant, comme Schill ou Ruko. Ainsi, bien que produit majeur d’une fourniture industrielle, la scie-cloche fait toujours partie d’un programme global commercialisé au distributeur. Selon les positionnements, elle s’intègre dans une logique sciage pour les uns, venant compléter une offre de lames de scie qu’elles soient à ruban, sabre, etc., ou dans une démarche davantage axée sur les outils coupants pour les autres, avec des forets par exemple. Elle est incluse également dans les gammes accessoires des fabricants d’outillage électroportatif.

Largeur des diamètres

Comme le foret ou le trépan, la scie-cloche permet effectivement de réaliser des formes circulaires. Mais alors que le foret agit en détruisant la totalité de la matière, la scie-cloche, qui prend donc la forme d’un tube à l’extrémité dentée, découpe une carotte. Si le foret réalise rarement des trous de diamètres supérieurs à 20 ou 25 mm, la scie-cloche est en mesure d’intervenir dans des découpes de plus grands diamètres. Généralement, les gammes s’étendent de 14 mm à 210 mm, voire même davantage. Ce qui fait, notamment pour les spécialistes de la scie-cloche, des lignes comportant de nombreuses références, sachant qu’obéissant à un rythme au 8e de pouce, la scie-cloche grandit peu ou prou de millimètre en millimètre.

Même si le 20/80 des applications est bien identifié, de 24 jusqu’à 76 mm, avec quelques points forts au niveau des diamètres de 65 à 67 mm, les fournisseurs préconisent au distributeur de présenter l’ensemble du plan de vente, de façon à ce que le client comprenne bien que, quel que soit le diamètre de sa découpe, il existe un outil adapté, lui évitant par exemple la nécessité de rogner son trou. Achat à l’emporté, la scie-cloche nécessite d’être disponible en stock pour que le professionnel l’ait à disposition dès qu’il rejoint son chantier. Pour faciliter le travail des distributeurs, confrontés à des diamètres différents qu’il n’est pas toujours aisé de compléter sans avoir à refaire tout un facing, Kopram lance d’ailleurs en mai un nouveau présentoir permettant de déplacer...

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